À Orléans, la biodiversité au cœur de l'enseignement

À Orléans, la biodiversité au cœur de l'enseignement

À Orléans, la biodiversité au cœur de l'enseignement

La biodiversité orléanaise est peu connue. Pourtant elle est indispensable au bien-être citadin. Les étudiants du BTS Gestion et Protection de la Nature du Campus La Mouillère ont invité les Orléanais à la (re)découvrir et à repenser la ville face au changement climatique dans le cadre du Printemps des transitions, les 17 et 18 mars derniers. Parole à Jean-Philippe Audrain, directeur du campus, et aux étudiants présents lors de l'événement.

La biodiversité orléanaise est peu connue. Pourtant elle est indispensable au bien-être citadin. Les étudiants du BTS Gestion et Protection de la Nature du Campus La Mouillère ont invité les Orléanais à la (re)découvrir et à repenser la ville face au changement climatique dans le cadre du Printemps des transitions, les 17 et 18 mars derniers. Parole à Jean-Philippe Audrain, directeur du campus, et aux étudiants présents lors de l'événement.

Pouvez-vous présenter l’établissement ?

Créé en 1949, le Campus La Mouillère Orléans Loire Valley est géré par une coopérative agricole et administré par des professionnels des métiers de l’horticulture, de l’aménagement paysager, de l’art floral, de l’environnement et de l’eau. Il forme chaque année 500 apprenants au lycée, en alternance ou en formation pour adulte. Chaque jour, les apprenants y développent leur connexion au vivant et leur sensibilité à la préservation de la biodiversité. Il a également la particularité d'être situé au cœur de la ville.

Quel événement était organisé dans le cadre du Printemps des transitions ?

Nous avons proposé à la promotion de BTSA Gestion et Protection de la Nature 2021/2023 d’organiser un colloque sur la thématique de la Nature en ville les 17 et 18 mars. Les étudiants ont pu animer des débats et des ateliers. "Les mal aimés", "La ville du futur", "Les arbres pour l’avenir" sont diverses animations auxquelles le public pouvait participer en accès libre sur le Campus. Elles ont permis à près de 150 visiteurs de mieux connaître la biodiversité, dans le ciel, sur terre ou dans l’eau et de les questionner sur le changement climatique et la qualité de vie en ville. Les enseignants se sont fortement mobilisés : Alain Bietrix, le coordinateur de l’évènement, Jacques Gaullier, formateur en éducation socio-culturelle et toute l’équipe enseignante du BTS GPN.

Nous avons également eu la chance d’accueillir des intervenants extérieurs, venus apporter leur expertise. Le Muséum d’Orléans pour la Biodiversité et l’Environnement (MOBE) a pu guider les apprenants quant à la médiation scientifique et l’animation. Et Loiret Nature Environnement (LNE) a accompagné les étudiants sur le volet communication, les notions de partenariat et est intervenu sur des ateliers.

Que retenez-vous du Printemps des transitions ?

Les participants ont plus de savoir en matière de biodiversité qu’ils ne le pensent, peu importe leur niveau de sensibilisation. Ils demandent à en apprendre davantage pour effectuer les transitions les plus positives et sereines possibles pour l’ensemble de la communauté. Là où pouvait encore résider un certain scepticisme voire déni envers le dérèglement climatique et l’impact de l’activité humaine sur l’environnement chez certains, une réflexion s’enclenche et se pérennise. Avec tous ces constats encourageants, nous souhaitons reconduire l'événement l’année prochaine !

Élèves et professeur témoignent

« La transition, c’est ce que la société doit faire. Nous devons adapter notre manière de vivre à la nature. Nos modèles de villes ne fonctionnent plus. Ils ont trop d’impacts négatifs sur l’environnement. Il est indispensable de changer nos habitudes de consommation, de déplacement, de faire évoluer nos comportements de manière générale, afin de garantir un milieu vivable pour tous. »

Louka, étudiant et co-créateur de l’atelier "La nature s’invite en ville"

« Pour moi, c’est rééquilibrer l’humain et la nature pour conserver un milieu durable pour les deux sphères. Il faut intégrer la nature dans toutes les politiques prises et pas seulement en tant que données, mais en tant que quelque chose de plus tangible, biologique, vivant. La réflexion globale est indispensable pour y arriver. »

Antonin, étudiant et co-créateur de l’atelier "Biodiversité orléanaise"

« La transition s’impose à nous. La question à se poser aujourd’hui c’est dans quelle mesure le peuple peut être résilient et comment on peut, par l’échange et l’assimilation, l’amener à faire cette transition de manière positive et sereine. »

Jacques Gaullier, formateur en éducation socio-culturelle

La seconde édition du Printemps des transitions, portée par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, se déroule du 6 mars au 4 juin 2023. Il s’agit d’un ensemble d’évènements qui met en lumière, dans chaque territoire, le passage à l’action des lycées agricoles sur les thématiques liées aux transitions éducatives, pédagogiques, agroécologiques et climatiques.